Pollution des milieux aquatiques
→ Procédure à suivre lors d'une pollution
→ Les différents types de pollution
→ Comment mesurer la pollution
Afin de dresser un constat des pollutions qui surviennent encore régulièrement, la Maison wallonne de la pêche met à votre disposition un formulaire destinée à signaler les pollutions que vous observez sur les cours d’eau de la Région wallonne à l’occasion de vos sorties de pêche. Après validation, ces observations sont regroupée sur une carte dans un objectif de sensibilisation.
En cas de pollution ou d’acte de braconnage, contactez S.O.S. Environnement – Nature au 1718 (pour les francophones) ou au 1719 (pour les germanophones).
Une pollution est un concept complexe qui peut être défini comme une surabondance (au-delà d’un seuil, d’une norme ou d’une loi) d’un élément dans un milieu où il est naturellement absent ou présent en plus faible quantité et qui nuit au bon équilibre de ce milieu. En Wallonie, les cours d'eau et les zones humides font encore trop souvent l'objet de pollutions diverses. Malgré la prise de conscience et les efforts entrepris pour améliorer la qualité de nos milieux aquatiques, plusieurs années d’actions peuvent être remises en cause en quelques minutes.
La défense et la restauration de la qualité de nos cours d’eau font partie des missions de la Maison wallonne de la pêche. Notre détermination à défendre les milieux aquatiques nous a déjà conduits à nous porter partie civile dans plusieurs affaires de pollutions :
- 2012 - Mise à sec de l'Ourthe banale
- 2010 - Pollutions du canal Charleroi-Bruxelles, de la Sennette et de la Biesmelle
- 2009 - Pollutions de la Mehaigne, du Bocq et du Samson
- 2007 - Pollutions de la Basse Meuse liégeoise avec des pesticides et nouvelles pollutions de la Sambre et de la Dendre
- 2006 - Pollution de la Dendre
- 2005 - Pollutions de la Sambre en mars et septembre,du canal Nimy-Blaton et de la Dendre en octobre
> Consulter les informations sur les pollutions en Wallonie
Les différents types de pollution
La pollution organique
Dans une rivière, la matière organique est naturellement présente. Celle-ci est décomposée par des bactéries qui, au cours de ce processus consomment de l’oxygène. Des apports importants en matière organique provoquent l’explosion du nombre de ces organismes. L’oxygène disponible est utilisé dans le processus de décomposition et la faune ne dispose plus de suffisamment d'oxygène.
La pollution minérale
Les sels minéraux sont les éléments absorbés par les végétaux afin d’assurer leur croissance et leur développement. Certains éléments peu présents dans un milieu naturel en équilibre (N et P) limitent la croissance de la végétation. La présence en quantité importante de ces éléments entraîne l’eutrophisation du milieu : la prolifération de la végétation aquatique.
La pollution thermique
L’origine de la pollution thermique est essentiellement issue d’industries (centrales thermiques, métallurgie…) qui utilisent l’eau dans des circuits de refroidissement. L’eau utilisée et rejetée entraîne un réchauffement de l’eau de la rivière et une diminution de l’oxygène dissous. La faune de nos cours d’eau tolère mal ces modifications drastiques du milieu.
La pollution chimique
La pollution est provoquée par des produits chimiques (hydrocarbures, métaux lourds, détergents, produits phytosanitaires...) dont les effets sont variés : création d'un film à la surface de l’eau réduisant les échanges entre l’eau et l’air, perturbations des équilibres et mécanismes biologiques, dérèglements du système hormonal des poissons…
> Contamination aux PCBs des anguilles
> Pollution de la Sambre en septembre 2005
> Pollution de la Sambre en mars 2005
La pollution physique
La pollution physique concerne tous les objets flottants que l’on retrouve dans le lit d’un cours d’eau mais aussi les dépôts clandestins effectués sur les rives : matériaux de constructions, tontes de pelouse, déchets de cuisine... Ces dépôts sont toujours entraînés dans le cours d’eau où ils colmatent le lit et induisent une pollution organique.
Origine domestique
L’eau est indispensable : chez nous, un habitant utilise environ 180 litres d’eau par jour pour boire, se laver, nettoyer… Les divers usages de l’eau sont des sources de pollutions. En l’absence d’épuration, les eaux usées sont rejetées directement dans les cours d’eau et provoquent une dégradation du milieu.
Origine agricole et forestière
L’agriculture utilise et produit des substances potentiellement polluantes. Les engrais et les produits phytosanitaires utilisés en agriculture peuvent être entraînés par ruissellement et affecter le cours d’eau. Les effluents d’élevage peuvent également contaminer le milieu suite au ruissellement ou à la percolation.
Au niveau forestier, certaines pratiques entraînent des pollutions. L’enrésinement des berges entraîne une accumulation des aiguilles dans le lit du cours d'eau et une acidification de l’eau, l’abandon des rémanents sur les berges et le passage des engins d’exploitation dans le lit du cours d’eau en sont quelque exemples
Origine industrielle
De par leurs activités, les industries sont parfois amenées à utiliser l’eau de nos cours d’eau. Malgré la législation et les contrôles, il arrive que la qualité de l’eau rejetée soit altérée et provoque des pollutions de nature toxique et/ou thermique dans nos cours d’eau.
Différents paramètres permettent d’estimer la pollution de l’eau ponctuellement : les matières en suspension, la charge organique (DBO5 et la DCO), la charge en azote (N) et en phosphore (P)...
Des indices permettent aussi d’évaluer la qualité biologique du cours d’eau et de mesurer les effets cumulatifs des pollutions : IBGN, IBIP, IPS...
Il est souvent aisé par des actions quotidiennes de diminuer l’impact de l’homme sur la qualité de nos cours d’eau. Il existe deux types d’actions : les actions préventives (limiter la quantité de déchets rejetés…) et les actions curatives (mettre en place de stations d’épuration, limiter les apports d’engrais en agriculture, conserver et replanter des haies…)
Voir aussi :
→ A propos
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