Les frayères artificielles

 

→  Les différents types de structures

→  Les substrats - Nature et structure

→  Les lieux d'implantation

 

Les différents types de structures

Les frayères artificielles sont des structures mises en place pour favoriser la reproduction des poissons. Leur réalisation est différente suivant les exigences des différentes espèces. Elle consistera en l’aménagement d’une gravière ou d’un chenal de ponte pour les salmonidés tandis qu’il s’agira de placer des herbiers naturels ou artificiels pour les espèces phytophiles telles que le brochet et les cyprinidés. Les frayères artificielles pour espèces phytophiles peuvent être classées suivant leur mode d’attachement : les frayères fixes et les frayères flottantes.

 

Frayères fixes

Les frayères fixes sont des dispositifs qui sont placés, par exemple, le long de berges très urbanisées des canaux. Ce type de frayères ne peut être efficace que dans des milieux à niveau d’eau constant ou à faibles variations de niveau d’eau.

 

Frayères artificielles - Brèmes communes from Maison wallonne de la pêche on Vimeo.

 

> Implantation de frayères fixes en Meuse liégeoise

 

Frayères flottantes

Les frayères flottantes suivent les variations du niveau d’eau, ce qui assure leur immersion continue et permet leur bon fonctionnement dans des milieux subissant un marnage important.
Une frayère flottante est composée de cadres métalliques recouverts de grillages sur lesquels différentes sortes de substrats sont fixées. Plusieurs manières de procéder à l’amarrage peuvent être envisagées.

Le cadre supportant le substrat est maintenu à bonne profondeur par une bouée fixée par des câbles reliés à ses quatre coins au lieu d’être positionnée sur les bords comme pour les autres modèles.

Lac de la Plate Taille - Frayeres & alevins from Maison wallonne de la pêche on Vimeo.

 

> Frayères artificielles flottantes sur les lacs de l'Eau d'Heure - projet 2007

> Frayères artificielles flottantes sur les lacs de l'Eau d'Heure - projet 2008

> Rapport de l'étude menée en 2009 sur les lacs de l'Eau d'Heure © Maison wallonne de la pêche

> Frayères artificielles flottantes sur les lacs de l'Eau d'Heure - projet 2010-2012 © Maison wallonne de la pêche

 

Les substrats - Nature et structure

Les principaux substrats peuvent être répartis en deux grandes catégories :

 


Le substrat doit présenter un réseau dense afin de retenir les œufs mais suffisamment lâche pour laisser circuler l’eau. Il faut également qu’il résiste le mieux possible au colmatage et qu’il ne se dégrade pas trop rapidement dans l’eau.

 

Parmi les substrats naturels, les résineux présentent des structures assez bien adaptées à la ponte des poissons et possèdent des aiguilles qui résistent assez longtemps à l’immersion. Cette résistance serait due à la cuticule cireuse qui recouvre les aiguilles. La durabilité des branches d’épicéas varie ente 1 et 4 mois suivant la température de l’eau. Ce laps de temps peut s’avérer trop court pour offrir des conditions de reproduction optimales à des poissons frayant à des périodes différentes.

 

Pour éviter ces inconvénients dus à l’utilisation de substrats naturels, il peut être recommandé d’utiliser des substrats artificiels qui présentent l’avantage d’être réutilisables d’une année à l’autre, d’être plus légers, d’être disponibles à toute saison et d’être plus facilement nettoyables en cas de colmatage.



La structure des substrats joue un rôle fondamental et conditionne la densité d’œufs qui vont être pondus. Ceci est particulièrement vrai dans le cas du brochet dont les œufs, moins collants que ceux des cyprinidés tels que la brème et le gardon, ont besoin d’une structure plus complexe afin de pouvoir se maintenir en place.

 

Lieux d’implantation

Avant toute chose, il est important de s’assurer que les reproducteurs puissent accéder aux frayères. En cas de marnage, le lieu d’implantation devra être étudié pour que les frayères ne se retrouvent pas à sec même pendant quelques instants. Pour arriver à trouver ce type d’emplacement, il est impératif de connaître le fonctionnement hydrodynamique du plan d’eau.

Il faut également tenir compte de la présence éventuelle d’autres activités (motonautisme, jet-ski, plongée, voile…) sur le site pour minimiser les interférences avec elles.

Il est recommandé d’installer les frayères dans des zones abritées du vent, des vagues et des courants, ceux-ci sont susceptibles d'emporter les oeufs. Les arrivées d’eaux sont à éviter également car elles charrient des sédiments en suspension et des débris lors des crues.

Voir aussi :

→ Frayères artificielles flottantes 2008
→ Implantation de frayères artificielles sur les Lacs de l'Eau d'Heure
→ Les fascines végétalisées
→ Les frayères artificielles
→ La reproduction du brochet